|
|||
Una voce straordinaria. La notte di 'Battiti' (15.6.11), Radio3 |
...Successful is the album by Endah Laras, a 35-year-old singer from central Java. Her album's 13 tracks run the gamut of Javanese styles, and, without compromise or gimmicks, serve them up in forms that ought to snag Western ears. The variety is down to the remarkable versatility of Laras' voice. She's capable of the reedy tones of traditional gamelan singing, but also lets rip in full-throated, soulful fashion on the unaccompanied opening track... She slips into something more comfortable for the sweetly romantic kroncong style, descended from the songs of Portuguese settlers and accompanied here by a ukulele. The seven members of the Dedek Gamelan Orchestra give able support on gamelan percussion, augmented on some tracks with violin. John Whitfield, Songlines |
...la prodigiosa tecnica vocale le consente di spaziare dalle tradizioni classiche delle differenti aree del suo paese sino a esiti moderni o a invenzioni proposte da lei stessa. Piercarlo Poggio, Blow Up |
Après Trance Gamelan in Bali, l'ethnomusicologue et producteur John Noise MANIS s'autorise une nouvelle échappée hors de sa collection Gamelan of Central Java. Mais cette fois, on reste sur l'île de Java, à la découverte de musiques plus populaires que celles des palais et leurs imposants et altiers gamelans.
Et une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un aspect ou un genre musical qui est mis à l'honneur, mais bien une artiste, en l'occurrence une chanteuse, Endah LARAS, dont MANIS a découvert les riches et impressionnantes capacités vocales à Solo (Surakarta), lors des répétitions pour la version théâtrale d'Opera Jawa, le film réalisé par Garin NUGROHO, mis en musique par Rahayu SUPANGGAH et chorégraphié par Eko SUPRIYANTO. Fille d'un « dalang » (orateur et animateur de marionnettes dans le théâtre d'ombres« wayang kulit »), Endah LARAS a très tôt développé son talent pour le chant et la danse, a remporté de nombreux prix de compétitions et a opté pour la carrière professionnelle de chanteuse en 1996, à l'âge de vingt ans. Elle compte déjà à son actif quelques albums, plusieurs collaborations discographiques et des participations à diverses chorégraphies et spectacles de théâtre de marionnettes. En 2011, le public du musée du Quai Branly, à Paris, a pu la découvrir lors des représentations scéniques d'Opera Jawa, joué pour la première fois sur scène en France, et à l'occasion d'un concert soliste consacré à la poésie chantée de Sunda (Ouest de Java), le « tembang Sunda ». Les pièces retenues pour ce disque dépassent toutefois le cadre du tembang Sunda. Outre quelques « macapat » (chansons romantiques traditionnelles), Endah LARAS explore aussi d'autres genres folkloriques qui ont cours dans toute l'île de Java, du chant « banyuwangi » de l'est de l'île au plus syncrétique « kronçong » (né du contact avec la musique portugaise importée par les marins au XVIe siècle, et des comptoirs commerciaux qu'ils ont installés à Djakarta). Le répertoire de Java-Centre n'est pas oublié, puisque Endah LARAS se fend même d'un medley de chants pour enfants (« dolanan »). Et cerise sur le gâteau, cette jeune égérie interprète également deux de ses compositions (l'une ouvre le disque, l'autre le clôture) qui mettent particulièrement en valeur son timbre exceptionnel, puisqu'elles sont chantées a capella. A l'exception de ces dernières, toutes les autres chansons bénéficient d'un accompagnement musical dispensé par le DEDEK GAMELAN ORCHESTRA, une sorte de gamelan-miniature dirigé par Dedek WAHYUDI, compositeur expérimenté en musique javanaise, tant traditionnelle que contemporaine. Il a réalisé de nombreuses musiques pour le théâtre et a été sollicité maintes fois pour des projets trans-culturels ; il a ainsi collaboré avec les Américains du GAMELAN PACIFICA comme avec la percussionniste écossaise sourde Evelyn GLENNIE. Faisant intervenir des instruments strictement traditionnels comme les métallophones (saron, bonang, gender...), le tambour khendang, la vièle rebab, la flûte suling, et bien sûr l'indispensable ukulele pour les morceaux de type kronçong, Dedek WAHYUDI a opéré des arrangements spécifiques pour chaque chant, mettant en valeur des motifs rythmiques, des accents mélodiques, utilisant des techniques ayant cours tant dans la musique de gamelan javanais que dans les gamelans sundanais et balinais. Et si quelques parties instrumentales solistes se glissent ici et là, jamais l'orchestre n'alourdit ni n'étouffe le propos vocal d'Endah LARAS, qui reste évidemment prédominant. Chanteuse et musiciens déploient un vaste assortiment de sons raffinés et élaborés qui plantent tout du long un décor poétique que l'on croirait provenir d'une autre planète, d'un autre temps. L'air de rien, la « modernité » des arrangements engendre un monde sonore intemporel... Amateurs de musiques indonésiennes, voici une voix à suivre de près... Stéphane Fougère, Ethnotempos |
Ask most semi-adventurous music fans, and they’ll be able to identify the sound of a gamelan ensemble. But include the particular strains of gamelan composition, and the different styles of music that pepper Indonesia, defined by region, ethnicity, or era? I’d assume that the number of raised hands would dwindle quite a bit, mine included. The complicated nature of Indonesian gamelan is part of what makes this self-titled collaboration between vocalist Endah Larah and composer Dedek Wahyudi such a rich listening experience. The disc’s spanning of geography and chronology provides a bevy of different settings, both traditional and modern, in which to spotlight Laras’s singing. And no matter the music behind her, it’s Laras’s voice that is unquestionably the featured instrument on every track.
The album begins and ends with solo performances written and sung by Laras, unaccompanied showcases of her evocative and supple voice. On the tracks between “Gandrung Temenan” and “Isih Tresno,” Wahyudi and Laras work in a variety of idioms, sometimes straightforwardly presenting a folksong, sometimes combining Javanese, Sundanese and Balinese gamelan conventions into a 21st century hybrid. Even to the uneducated ear, the differences can be stark. There are tracks of fast-paced, intricate rhythm, their melodies climbing and descending along winding paths, but also tracks on which the instrumental accompaniment is minimal to the point of near silence. A pair of the album’s selections feature Laras’s adaptation of texts from macapat, a form of Javanese poetry. (...) Wholly different are the Kronkong pieces near the album’s conclusion. The style, originally the product of 16th century Portuguese colonists’ assimilation into Indonesian culture, has an obvious Western influence. Sung in duet form with a ukulele the only instrumental addition, the Kronkong songs combine Polynesian flavor with an old-timey Iberian flair. Laras acquits herself quite capably, no matter the style, from the Eurasian fusion of “Kronkong Kemayoran” to “Lindri,” a culture-crossing medley of children’s songs from Central Java. Many of Laras and Wahyudi’s modernizations and combinations will undoubtedly go unnoticed by most listeners. Liner notes by the disc’s producer, John Noise Manis, detail the music’s ingredients and inspiration, but one needn’t be an attentive student of Indonesian music to find enjoyment in the album. (...) There may be moments on the album that will give traditionalists reason to turn up their nose, but that needn’t lessen the album’s enchantment for the rest of us. Adam Strohm, Dusted |
A beautiful mix of ancient and modern Java that showcases a vocalist whose warm, passionate, emotive voice is truly compelling. The orchestra is conducted by the great Dedek Wahyudi. The wonderful notes will tell you all you need to know about performer, composer, and/or history of the music. Rather like Javanese blues, full of both joy and sorrow. Decca, Zookeeper Online |